Les enfants de l'Olympe
Petites histoires de la mythologie
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L'aventure vient de commencer... Comme à chaque fois qu'une menace pèse sur les mondes on a besoin de nouveaux Héros ! Alors dans quel camps serez-vous?
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Petites histoires de la mythologie
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Mer 25 Mar - 23:22
Petites Histoires de la Mythologie


Le mythe d'Orphée et d'Eurydice


Parce que l'univers de Percy Jackson est aussi un monde de mythes qui à bercer notre enfance et berce toujours notre civilisation en nous apprenant des leçons j'ai décider de vous partager ici l'un de mes mythes préférés. Libre à vous d'en faire partager à sa suite. ^^
Fils du roi de Thrace Oeagre et de la Muse Calliope, Orphée l'un des Aedes est, et de loin le musicien le plus célèbre de tout les temps. Il sera également le principal fondateur de l’Orphisme. Alors qu’il était encore jeune, face à un tel talent musical, Apollon lui offrit la lyre à sept cordes. Les neuf Muses, protectrices des arts et des lettres lui apprirent à s’en servir et à l’exploiter au mieux. Afin de les remercier, Orphée ajouta deux cordes supplémentaires à son instrument afin de rendre hommage à ses institutrices. Orphée était doué d’un don inexplicable dans l’univers de la musique. Rien qu’avec ses mélodies il était capable de charmer n’importe qui, les hommes, les animaux et même les végétaux, les arbres et les rochers se déplaçaient au chant de sa lyre. Même l’être le plus atroce ou insensible ne pouvait résister aux charmes de ses mélodies. Ainsi Orphée retransmit son savoir à de nombreux élèves qui devinrent de grand musicien (Musée, Minos, Eumolpe, Linos etc.).

Son histoire commence lorsqu’il se rendit en Egypte où il fit la rencontre des Argonautes, l’équipage de Jason en quête de la toison d’or. Il prit alors place sur le navire et parmi les Argonautes. Sa présence fut précieuse durant tout le périple de l’équipage. C’est entre autre grâce à lui et sa musique que les marins ne tombèrent pas dans le piège des sirènes, il immobilisa les rochers de Symplégades qui se rejoignaient en menaçant de briser le navire, il charma le serpent gardien de la Toison d’or, il encouragea les rameurs etc. Orphée était non-seulement estimé comme un héros, mais aussi comme le plus grand musicien de tout les temps. A la fin de son voyage il rentra dans le royaume de son père, en Thrace où il fit la rencontre d’Eurydice dont il tomba éperdument amoureux. Son amour est indescriptible, tellement fort que le jeune musicien serait capable de tout pour sa dulcinée. Eurydice, elle, n’est pas insensible à Orphée, on peut même dire que grâce à sa musique elle t oyaient déjà leur avenir rayonnant de bonheur. Mais un jour Eurydice pris un peu de bon temps, seule, dans la vallée du fleuve Pénée. A ce moment le dieu Aristée fit son apparition. Il était tellement subjugué d’une telle beauté face à Eurydice qu’il lui fit quelques avances. Fidèle et amoureuse, Eurydice déclina poliment l’offre, mais Aristée n’était visiblement pas décidé à lâcher l’affaire. Alors Eurydice prit les jambes à son cou et détala aussi vite qu’elle put. Mais en chemin elle posa le pied sur un serpent dont la morsure lui fut fatale. En moins de quelques minutes la belle princesse perdit la vie.

C’est Orphée qui retrouvera sa belle, inanimée. Alors le jeune garçon se mit à pleurer, à crier, hurler, il était inconsolable. La peine le dévorant il se mit en tête de libérer la femme de sa vie du royaume des morts. Alors il prit la route pour Ténare, situé en Laconie, là où se situe la porte des Enfers. Mais l’entrée n’est pas si évidente, voire impossible pour tout ceux qui ne sont pas mort. Alors Orphée commence par emprunter le fleuve Achéron, le cours d’eau que tous les morts doivent traverser. A l’entrée de ce fleuve siège Charon, un vieillard qui exige une obole pour faire traverser les morts. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle qu’au moment de mourir, la famille du défunt dépose sur lui une pièce ainsi qu’une galette afin de les offrir à Charon et le chien Cerbère pour qu’ils leur accordent l’entrée des Enfers. Si jamais un défunt arrive jusqu’à Charon sans présents, il est condamné à errer durant cent ans sur le fleuve avant qu’on ne le fasse entrer. Après avoir franchi l’Achéron, il faut encore traverser le Cocyte, rivière glaciale, le Pyriphlégeton un torrent de feu et enfin le Styx.

Mais toutes ces traversées ne sont pas si évidentes qu’elles en ont l’air. Dans un premier temps le paysage est truffé de morts, plus effrayants qu’hideux les uns des autres. Ils n’ont pas de visage, ce sont des fantômes, des ombres horribles qui glacent le sang. Mais Orphée doit aussi passer à travers toutes les créatures les plus horribles de toute la mythologie comme le chien à trois têtes, les centaures, les Hécatonchires, les Hydres de Lerne, les Harpies, les Cyclopes, la Chimère etc. Jamais Orphée n’a vu pire chose dans sa vie, il est prêt à rebrousser chemin tant le spectacle est affreux, mais pour Eurydice il est prêt à tout et se fait violence. Mais Orphée possède un atout majeur qu’il n’hésite pas à utiliser : sa Lyre. Ainsi grâce à son chant mélodieux il parvient à charmer tout les enfers, de Charon qui le laisse entrer à Cerbère qui devient extrêmement docile. Même les créatures les plus épouvantables ont cessé leur terreur pour écouter l’incroyable musicien. Même les suppliciés retrouvent un instant de bonheur : Tantale cesse d’avoir faim et soif, la roue d’Ixion s’arrête de tourner, le rocher de Sisyphe stoppe sa dégringolade, tout le royaume des morts est sous le charme. Egalement Hadès et Perséphone, les maîtres des lieux.

Ces divinités réputées pour être insensible à tous sentiments humains, sont ébahis devant le courage, l’amour si profond honnête et indestructible d’Orphée. Alors Perséphone se laisse convaincre et accepte de rendre Eurydice à Orphée. Mais à une seule condition, sur le chemin du retour, en traversant le monde des morts, Orphée doit marcher devant sa dulcinée et surtout, surtout ne pas se retourner pour la voir. Orphée est fou de joie et accepte la condition qui lui paraît hautement simple. Il emmène donc Eurydice qui lui emboite le pas toujours en retrait. Mais en marchant, un sentiment étrange envahi Orphée. Il ne sait pas si il est pris par l’irrésistible envie de voir sa femme, une violente impatience où si la condition de Perséphone n’est pas douteuse. Pourquoi lui aurait-elle exigé une pareille condition ? Pourquoi Orphée ne peut pas voir sa femme avant d’avoir quitter le monde des morts ? Soudain le jeune homme croit que c’est une ruse, qu’en réalité son épouse n’est pas derrière lui, que ceci est seulement un moyen de lui faire quitter le monde des Enfers. Alors empoigné par le doute, Orphée se retourne et voit sa femme, réelle, présente, toujours aussi belle, mais les conditions des Dieux sont indiscutables, Orphée a commit une grave erreur en dérogeant à la règle, ainsi Eurydice disparait à nouveau sous ses yeux et cette fois la condition est irréversible, elle fera partie à tout jamais du royaume des morts, c’est indiscutable et définitif.

Alors le jeune veuf rentre seul dans le monde des vivants. Les larmes ne cessent de couler. Il est déchiré par la peine d’avoir perdu une seconde fois la femme sans laquelle il ne peut vivre et cette fois il n’y a plus rien d’autre à faire. Alors Orphée rentre chez lui et s’enferme dans sa maison où il n’en sortira plus jamais. Les femmes de la ville, amoureuses et séduites par le magnifique musicien lui font des avances, mais Orphée ne veut rien savoir, il est éternellement l’homme d’une seule femme, d’Eurydice la femme de sa vie. Il refuse donc toutes les avances des jeunes femmes qui finissent par être vexées voire furieuses. Orphée adopte même un point de vue totalement différent, il commence par être attiré par la gent masculine, ramenant de plus en plus de jeunes hommes dans sa demeure. Jalouses, les épouses pénètrent chez Orphée et le découpe littéralement en morceau à l’aide de pierre et d’outils. Elles le lacèrent, le déchiquètent encore vivant, découpent ses membres un à un et jettent le tout dans le fleuve le plus proche. La tête et la lyre d’Orphée, emportées par le courant, sont charriés jusqu’à l’île de Lesbos où les habitants lui consacreront une cérémonie ainsi qu’une tombe. En mémoire du plus grand musicien de tout les temps, Zeus transforme sa lyre en constellation et transporte l’âme d’Orphée aux Champs Elysées, le paradis grec.

Les interprétations du mythe d’Orphée, bien que toutes différentes, font l’objet d’une question centrale ? Comment comprendre l’erreur d’Orphée et surtout comment interpréter la condition de Perséphone ? Le sens profond de ce mythe aura inspiré de nombreuses religions comme l’Orphisme ou même le Christianisme. En réalité, selon un point de vue personnel, chacun doit comprendre cette légende selon ses croyances. Je m’explique. L’amour est un principe commun à tous les hommes. Nous aimons tous sans exception. Certes cette manifestation peut être différente selon les caractères mais il n’existe pas d’homme incapable d’aimer. Même le plus froid, le plus insensible de tout les êtres, est pris un jour ou l’autre, par le désir, par le beau, l’attirance, la contemplation ou l’émerveillement. Aujourd’hui quand on parle d’amour on entend d’avantage par là le principe d’aimer quelqu’un d’autre, de le chérir, de centrer toute son attention autour de cet être. L’amour provoque ainsi les unions, les naissances mais aussi la joie, la passion, le bonheur, la tristesse, la déception. Notre essence même est faite d’amour, c’est dans notre instinct d’aimer et de vouloir être aimé. Ce sentiment qui nous anime est si fort qu’il nous permet de vivre, de réaliser les exploits les plus incroyables ou alors nous donner des ailes, se sentir capable de « décrocher la lune ». Cette puissance apparaît comme l’un des principes les plus forts de l’humanité. La religion Chrétienne a mit en avant cette force de l’amour dans l’Evangile, lorsque Jésus apprend que son ami Lazare vient de mourir. La perte d’un être cher, plonge le Christ dans une peine inconsolable. Sa tristesse étant insupportable et insurmontable, Jésus fait revivre son plus proche ami. Ainsi on interprète ce texte de l’Evangile selon laquelle l’amour est plus fort que tout, même la mort. Le mythe d’Orphée va poursuivre cette vision en démontrant qu’avec toute la bonne volonté du monde, Orphée parvient à accéder au royaume des morts et à retrouver Eurydice. Seulement ces histoires ne sont que légendes. Je n’ai pas eu l’occasion d’approfondir l’extrait de l’Evangile, mais le mythe d’Orphée parait assez clair quant au message qu’il veut transmettre. Si on reste dans le principe que l’amour est plus fort que la mort, alors chaque être en prise de ce sentiment a le pouvoir de tout réaliser, de tout défier. Il est en quelque sorte immortel, tel un être divin. Or lors de la création de l’univers et des hommes, Zeus a procédé à un partage équitable, où chacun aurait son rôle et sa place dans le cosmos. Les Dieux étaient appelés à siéger et à régner éternellement dans les cieux, ce qui fait d’eux des êtres immortels.

Quant à l’homme, sa destinée est de vivre sur terre, travailler, manger, boire, dormir, se reproduire et mourir, ce qui fait donc de lui un être mortel. Les choses ont été établies telles qu’elles sont. Si les Dieux on donné aux hommes des attributs de mortels, cela n’est pas un hasard. Imaginez-vous le monde, après des milliers d’années d’existences, peuplé d’hommes immortels qui se reproduisent entre eux, multipliant les générations. La vie sur terre serait impossible, mais étant donné que la mort l’est aussi, l’ordre établi serait brouillé, déréglé. Nous ne vivrions pas dans un cosmos ordonné mais dans le chaos. Il est donc naturel et dans la destinée de l’homme de mourir un jour. La mort est une fin dont nous redoutons tous. La fin de tout, le départ vers l’inconnu, la perte de ses proches, il est humain de ressentir un sentiment de peur et d’angoisse face à la mort.

Mais l’être humain doit accepter sa condition humaine et c’est ainsi que l’on pourrait interpréter le mythe d’Orphée. Ce merveilleux musicien, pris par un amour fou est persuadé qu’il peut tout surmonter. C’est la raison pour laquelle il prend ce risque d’entrer dans les Enfers. Jusque là le mythe s’accroche à l’idée que l’amour est vainqueur. Orphée par sa détermination et son courage est parvenu à émouvoir les Dieux des enfers, Hadès et Perséphone (ce qui démontre que même les êtres les plus cruels possèdent ce sentiment d’amour et de compassion). Quoiqu’il en soit Orphée a obtenu gain de cause, il récupère Eurydice mais sous une condition, vitale et majeure, ne pas se retourner vers sa chère et tendre tant qu’il ne sera pas sorti des Enfers. Cependant Orphée fait tout l’inverse en se retournant en cours de chemin et perd à tout jamais la femme de sa vie. Il est donc une morale qu’il faut retenir de cette condition. A première vue il nous semble extrêmement facile de respecter les exigences de Perséphone. Il n’est pas difficile de regarder droit devant sans jamais se retourner, jusqu’à la sortie des Enfers pour retrouver enfin l’être que l’on aime. A choisir entre s’abstenir quelques minutes voir quelques heures ou perdre éternellement son amour, le choix est vite fait.

Mais le message est plus profond car en exigeant qu’Orphée ne doive pas voir sa femme, Perséphone s’avait pertinemment que sa condition ne serait pas respectée. Pourquoi ? Tout simplement parce que c’est dans la nature de l’homme de voir derrière, de se retourner vers son passé. Quand Perséphone demande au musicien de voir droit devant lui, devant, c’est tout simplement pour qu’Orphée accepte sa condition d’humain, le fait que ce qui est passé est passé, que ce qui est derrière est derrière et que le temps est irréversible, irrattrapable. Enfin Orphée doit accepter sa condition qui est la sienne ainsi que celle d’Eurydice à savoir la mort. En revanche, lorsque Orphée meurt assassiné, on se laisse imaginer, et ce qui est fort probable, qu’il rejoint Eurydice au royaume des morts. Une interprétation optimiste laisserait croire que certes l’amour ne peut se situer au dessus de la mort contenu de notre caractère mortel, en revanche il peut être éternel même au-delà de la vie.

Dans tout les cas cette légende nous apprend et nous aide à accepter que tout comme l’amour, la mort fait partie de chacun, qu’elle représente notre destinée commune. A partir de là, chaque être humain doit avoir la sagesse de ne jamais regarder derrière lui, d’accepter le passé et de tourner la page, de toujours aller vers l’avant, comme l’avait recommandée Perséphone à Orphée. Au final Orphée représente l’image idéale de l’homme, mortel, envahi par l’amour et raccroché à son passé et Perséphone représente notre destinée, notre avenir, l’image de la mort, de toujours aller de l’avant et d’accepter les faits.


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Le mythe d'Eros et Psyche


Un roi et une reine avaient trois filles chacune d’une beauté remarquable. La cadette toutefois, Psyché, d’une beauté encore supérieure à celle de ses sœurs est considérée dans « le monde entier » comme une nouvelle Aphrodite, au point d’être devenue l’objet d’un culte. Aphrodite déesse de la Beauté et de l’Amour en conçoit une jalousie féroce. Elle décide de se venger en suggérant à son fils Eros de faire en sorte que Psyché s’éprenne d’un amour ardent pour le dernier des hommes, « un homme si bas que par le monde entier il ne puisse trouver son égal en misère ».

Psyché, malgré sa beauté, mais aussi en raison du culte indu dont elle est l’objet, ne tire pourtant aucun parti de sa situation. Elle ne trouve pas de mari et se morfond dans la solitude. Elle en vient à haïr cette beauté qui finalement l’accable et la maintient captive. Le père de Psyché, inquiet du sort de sa fille décide de consulter l’oracle d’Apollon qui lui dévoile que celle-ci épousera un être à la réputation monstrueuse. Psyché soupçonnant quelques colères célestes, mais soucieuse d’obéir aux dieux, se soumet au décret divin et selon l’oracle d’Apollon est exposée sur un rocher où elle est abandonnée de tous à son destin.

Un vent léger (Zéphir) l’emporte alors vers une vallée située au dessous. Elle y découvre des lieux enchanteurs, un palais ou elle fait la connaissance d’un mari invisible qui la rejoint chaque nuit mais qui s’évanouit d’entre ses bras dès que vient le jour. Celui-ci l’enjoint dans la nuit de ne jamais chercher à voir son visage, « car tu ne le verras plus si tu le vois ».

Les sœurs inquiètes du sort de Psyché cherchent à la retrouver. Psyché perçoit leurs plaintes. Le mari invisible mais prévenant met en garde Psyché contre des retrouvailles qui pourraient nuire à leur union d’autant plus qu’elle a conçu en son sein le fruit de leurs amours. Psyché malgré les conseils de son mari succombe à la tentation de revoir ses sœurs. Parvenues auprès du rocher où Psyché a été enlevée, les sœurs se lamentent. Psyché commande alors au vent Zéphir de les transporter jusqu’au palais où elle peut leur témoigner son affection et les assurer de son bonheur. Les sœurs émerveillées cherchent à savoir qui est l’hôte mystérieux de ces lieux. Psyché est obligée de mentir. Les sœurs jalouses décident de revenir une seconde fois pour l’interroger. Psyché ment de nouveau et dresse dans sa naïveté un portrait différent de son mari. Ses sœurs lui font remarquer son mensonge et Psyché avoue qu’elle ignore en réalité l’aspect de cet étrange mari. Ces sœurs soupçonnant alors « quelque bête féroce qui l’engraisse, elle et son enfant, en vue de les dévorer bientôt », lui conseillent de chercher à le voir et de le tuer si nécessaire.

Psyché égarée par les mauvais conseils de ses sœurs décide d’en avoir le cœur net. Un soir, munie d’une lampe et d’un rasoir, elle éclaire le lit et découvre l’être le plus désirable qui soit, Eros en personne, le grand dieu qu’elle reconnait, entre autre, grâce aux armes posées au pied du lit. Se saisissant d’une flèche du dieu, pour en éprouver la pointe, elle se blesse le doigt jusqu’au sang. Elle tombe alors « dans l’amour de l’amour, et brulant de plus en plus de désir pour le Désir, elle se penche vers le dieu toute béante d’avidité […] et voici que la lampe vomit du haut de sa lumière une goutte d’huile bouillante sur son épaule droite. » Le dieu du Désir trahi s’envole, non sans avoir révélé à Psyché qu’il s’est épris d’elle en se perçant lui-même de ses traits pour la préserver de la vengeance de sa mère Aphrodite qui la vouait à l’homme le plus vil de la terre. Eros disparu, Psyché cherche à se tuer. Commence une longue période d’errance. Elle quitte le palais du dieu et se venge d’abord de ses sœurs, mauvaises conseillères, en leur promettant, par ruse, un mariage avec Eros qui l’a chassée en lui confiant qu’il épouserait volontiers l’une d’elles. Les sœurs envieuses tombent dans le piège et se rendent chacune auprès du rocher où elles invoquent Zéphir, le souffle divin. Elles se jettent alors, au passage du premier souffle venu, dans le vide et s’écrasent sur des rochers, Zéphir n’étant pas au rendez-vous.

Aphrodite avertie de la désobéissance de son fils enferme celui-ci dans une chambre de son domaine et cherche à retrouver Psyché pour la punir. Celle-ci de son côté s’exerce, en vain, à se concilier la bienveillance des dieux. Mais la déesse a déjà convoqué Hermès et lui confie la mission de proclamer que « tout mortel qui retrouverait Psyché aurait droit à sept baisers dont un tout miel ». Psyché traquée par les mortels, ne sachant où aller, lassée de son errance, décide de se plier à la volonté d’Aphrodite espérant adoucir sa fureur. A proximité de sa demeure l’une des servantes nommée « Habitude » la reconnait, se saisit d’elle et la traine par les cheveux. Sitôt introduite dans la demeure d’Aphrodite elle est livrée à deux autres servantes de la déesse « Tristesse et Inquiétude » qui la tourmentent.

Aphrodite impose ensuite à Psyché quatre épreuves qui la laisseront chaque fois plus brisée malgré une aide providentielle divine, dont on soupçonne qu’elle est celle d’Eros qui agit à distance, depuis sa prison, à travers les éléments du monde. Malgré cela, désespérée, Psyché ne cherche qu’à mourir. La dernière épreuve, redoutable, qui en réalité comporte un piège subtil consiste à se rendre aux enfers pour se procurer un peu de beauté divine pour les soins d’Aphrodite. Psyché ne sachant comment faire envisage de se jeter du haut d’une tour, sure de parvenir par ce moyen au séjour des morts, mais la tour se met à parler soudainement la suppliant de renoncer à son projet. Elle lui prodigue des conseils pour accomplir sa mission sans mourir. Psyché obéit scrupuleusement et ressort victorieuse munie du précieux coffret que lui a donné Perséphone. Elle succombe toutefois à la tentation de se parer d’un peu de beauté divine comme s’il s’agissait d’un fard, en pleine lumière, croyant plaire ainsi à son bel amant qu’elle espère revoir. Or c’est ici qu’est le piège. Jamais la beauté divine ne saurait être saisie en dehors d’une relation à la divinité, et à l’intérieur du coffret, elle ne trouve rien d’autre qu’un sommeil mortel à l’image de son vain désir qui l’envahit progressivement et la laisse bientôt comme une morte sur le chemin.

Eros rétabli de sa blessure et désireux de revoir sa bien-aimée s’échappe de la prison maternelle et part à la recherche de Psyché. Il la trouve inanimée sur le chemin. Pris de compassion, il éponge le sommeil mortel et la réveille en la piquant d’une de ses flèches, l’enjoint, malgré sa faute, d’accomplir sans tarder sa mission auprès de sa mère Aphrodite en lui apportant le coffret, et s’envole aussitôt chez Zeus pour plaider la cause de leur union. Zeus qui aime beaucoup Eros, malgré ses turpitudes, consent à lui donner Psyché, une mortelle, en mariage et convoque une assemblée des dieux pour célébrer les noces. Hermès enlève Psyché dans l’Olympe. Zeus tend la coupe d’ambroisie à Psyché pour lui conférer l’immortalité. La colère d’Aphrodite s’apaise, Psyché ayant été rendue digne de son fils Eros. Les noces sont célébrées dans l’harmonie. L’union d’Eros et Psyché donne, au Ciel, naissance à une fille nommée « Volupté ».


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Le mythe d'Hades et Persephone


Perséphone de son vrai nom Coré est d’une rare beauté, c'est sa mère Déméter qui l’élève au secret en Sicile, son île favorite, où la jeune fille est en sécurité. Dans les bois d’Enna, la jeune déesse se divertit en compagnie des Océanides et des divinités vierges. Un jour, alors qu’elles sont occupées à cueillir des fleurs, Perséphone s’écarte du groupe, pour cueillir un narcisse. Là elle est remarquée par le puissant Hadès, son oncle, qui souhaite en faire sa reine. Il enlève la jeune fille qui d’un cri alerte sa mère, mais celle-ci arrive trop tard. La scène se serait déroulée près du lac de Pergusa, en Sicile. Personne n’ayant rien vu, Déméter partira à la recherche de sa fille unique pendant neuf jours et neufs nuits avant de déclarer : « La Terre sera affamée tant que je n’aurai pas retrouvé ma fille. » Le soleil décidera alors de révéler à Déméter que c’est Hadès qui a enlevé sa fille. La déesse ira aux Enfers la chercher mais Hadès refusera de la rendre. L’affaire est portée devant Zeus.

Zeus n’est pas capable de prendre une décision car il ne veut pas froissersa soeur Déméter ni son frère, Hadès. Constatant que Coré a mangé sept graines de grenades, le fruit des morts, Coré doit rester aux Enfers. Cependant Zeus décide d’un compromis. La jeune fille passera en tant que Perséphone six mois aux Enfers aux côtés de son époux qu’elle finit par apprécier et aimer. Le reste de l’année elle retournera sur Terre en tant que Coré aider sa mère pour le printemps et l’été. Ainsi la période hivernale est la période où Perséphone vit aux côtés de son époux. Sa mère étant triste elle assèche la Terre.

Perséphone semble avoir accepté son rôle de reine des Morts car, dans les légendes, elle agit toujours en accord avec son époux. Elle se montre même dure et inflexible. Toutefois, certains auteurs ne la reconnaissent pas comme la fille de Déméter, mais comme celle du Styx, et selon eux Perséphone est depuis toujours la déesse des Enfers.


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