When you gonna see I'm not a part of your machine ?

Astrée & Hadès

Je détestais partir de mon royaume. Je détestais devoir quitter les bras de ma femme, Perséphone. Sa longue chevelure d'un blond cendré tombait en cascade sur les draps noirs alors que j'embrassais tendrement la peau douce de son épaule. Un bruissement de drap et elle se retournait. Son visage encore endormi me tira un sourire alors que je glissais mes doigts le long de son bras pour attraper sa main et déposer un baiser sur le dessus. Je finis par lui murmurer que je devais monter sur le Mont Olympe. Zeus souhaitait me voir. Aussi, décida t-elle de rester pour gouverner à ma place. C'était plutôt rare, elle qui aimait la lumière. Je lui promis de revenir le plus tôt possible à ses côtés lui murmurant dans le creux de son oreille, d'une voix chaude et douce que tout l'amour que je lui portais.

Je finis par monter sur le mont Olympe grâce à mon vol d'ombre. Simple, il suffisait que je me déplace à travers les ombres. L'obscurité était mon amie, mon amante et tout ce que je possédais hors de Perséphone. J'étais invisible à travers elle, même des Dieux ce qui faisait que j'étais craint de ces derniers. Et puis, j'étais l'aîné. Même cela, Zeus ne pourra me l'enlever même si c'est lui qui porte une couronne. Et même si pendant un temps de ma vie j'étais envieux de mon petit frère, maintenant je ne changerai jamais ce que je possède contre un centimètre carré du marbre blanc de l'Olympe. J'arrivais devant les portes dans un nuage de fumée noire et dense, semblable à de la cendre alors que j'inspirais un grand coup, les yeux fermés. Je sentais mon visage se réchauffer doucement sous le soleil qui jamais ne disparaissait derrière les nuages. Sauf lorsque Zeus pétait l'une de ces colères. Un sourire sarcastique se dessine sur mes lèvres à cette pensée.

Je finis par passer le portail et pénétra dans les rues olympiennes. Tout était si... blanc... Si pur... Si seulement cela pouvait être vrai. J'eus un air purement arrogant et hautain voir dédaigneux pour ces dieux qui vivaient dans un mensonge de pureté alors que tous avaient les mains aussi noires que le Tartare. J'arrivais au Temple et alors Zeus me salua d'une accolade et d'un sourire. Je ne bougeais pas d'un pouce ni répondis à sa démonstration d'affection. Aussi, il se décolla bien vite de ma personne. Il finit par m'entraîner par l'épaule vers l'un de ses bureaux.

L'affaire ne dura pas longtemps. Juste de la routine. Il aurait espéré pouvoir voir ma femme mais je finis par lui répondre qu'elle avait préféré rester gouverner dans le monde souterrain avec un air provocant au visage. Vas y, petit frère, essaie de dire quelque chose là dessus. Ma pensée du se faire sentir car il me congédia bien vite d'une façon plus solennelle que fraternelle. Même si je n'aidais pas à l'encourager dans cette voie, la façon dont il avait réagis ne me plus pas, aussi je me détournais de lui sans un regard et un mot. J'entrais dans une ombre pour finalement réapparaître dans le hall du Temple. Un soupir franchit mes lèvres avant de me rendre compte que je n'étais pas seul dans la pièce.

Je connaissais la plupart des Dieux puisque j'étais l'un des trois grands, elle devait être la fille d'un de mes frères. Je finis par la regarder de haut, en haussant un sourcil délicat à sa présence comme pour dire simplement ce qu'elle faisait encore là.

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Astrée & Hadès

Au lieu de détourner son regard du mien, comme la plupart des dieux le ferai, je fus surpris de constater qu'elle ne le fis pas. Au contraire, elle s'avança même vers moi comme si je ne lui aspirais aucune crainte. Idéalement, j'aurai préféré qu'elle s'en aille. Mais d'un autre côté, cela ne me déplus pas qu'enfin, un dieu n'ai pas de crainte à mon égard. Perséphone avait véritablement trop d'emprise sur ma personne. Quand elle inclina sa tête face à moi, je lui répondis avec le même respect. Même si elle n'était pas l'un des trois grands dieux, on devait montrer l'exemple. Qui plus est, j'étais l'aîné. C'était une tâche qui m'incombait vu que mes imbéciles de petit frère sont incapable de le faire...

Quand elle prit la parole, je constatais que mon jugement était le bon. Elle était bien a fille de l'un de mes frères puisqu'elle m'avait appelé Oncle. Quand elle continua j'étais prêt à ne pas lui répondre et à me détourner d'elle finalement. Je n'aime pas m'éterniser ici et tout le monde le sait. Pourquoi le préciser ? Mais la suite me fit rire intérieurement. Aussi, elle piqua ma curiosité et quand finalement elle me dit qu'on se croirait sur terre, je compris qu'il s'agissait de Astrée. C'était l'une des rares enfants de Zeus à vouloir vivre parmi les hommes. Elle semblait particulièrement las et cela me fit tourner la tête sur le côté, suivant son regard vers les jardins. Puis j'entendis une voix féminine hurler dans le fond aussi, je me tournais sur le côté pour apercevoir Aphrodite se battre avec ses nymphes. Je haussais un sourcil, méprisant et hautain face à la scène qui se déroulait sous nos yeux et finalement lui répondis d'une voix basse et rauque, sarcastique.

Les hommes sont fait à l'image de mon frère, pas étonnant qu'ils aient récupérés ses défauts.

Je fus surpris encore plus de constater que sa pensée fut la même que la mienne. Un rire jaune finis par naître au fond de ma gorge, comme un élan du mépris que je pouvais ressentir pour les autres dieux. Il faut dire que je n'en portais pas beaucoup dans mon cœur, certain encore plus que d'autre. Et même si Zeus m'avait sauvé la vie à la naissance, il faisait partie de mon top 3 aux côtés de Demeter. Puis quand elle finit, je reportais mon attention sur Astrée en voyant la déesse de l'amour s'en aller plus loin, suivit de la clique de nymphes qui étaient surtout des faire valoir. Même si Aphrodite était une déesse d'une grande beauté, elle était tout ce que j’exécrais. Ma douce Perséphone était simplement pour moi mon âme sœur.

Les Dieux oublient trop souvent que ces défauts sont les leurs avant tout. Ils s'insurgent face à cela comme si ils étaient blanc comme neige. Il est évident que vous n'aimez pas non plus les autres dieux à la façon dont vous avez jugé Aphrodite. C'est pour cette raison qu'on ne me voit pas ici. L'enfer est aussi calme que l'Olympe est agité.

La fin était plus une constatation qu'autre chose et finalement finit par lui sourire. Un maigre sourire mais bien présent. Elle était ma nièce et elle ne semblait pas aussi corrompue que peut l'être mon frère Zeus. Aussi, pourrais je peut être lui permettre de se sentir bien l'espace d'un instant. Je finis par poser une main dans mon dos, l'autre indiquant les jardins couverts qui se dirigeaient vers la sortie. Je n'oubliais pas que je devais rentrer mais peut être que certains Dieux méritent qu'on accorde un peu de temps et d'être connu. Astrée en faisait partie semble t-il.

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L'idée même qu'elle puisse détester son père me fit soudainement plaisir. Les derniers propos qu'elle venait de prononcer semblait en montrer le chemin et cela ne pouvait qu'éclairer ma journée. Aussi, je lui avais montré le chemin du jardin délicatement pour qu'elle m'accompagne sur le retour. Étonnamment, discuter avec l'incarnation de la justice sembla m'apaiser. Ma vie n'as été faite que d'injustice alors que mon frère prenait le pouvoir, aussi, la rancœur qui en découlait partait sous le regard réprobateur de Astrée. La preuve que je n'étais pas le seul à penser que ses actes d'infidélité étaient réellement quelque chose de dérangeant. Mais d'un autre côté, sans cela, Perséphone ne serai jamais venu au monde. Aussi, ma pensée fut soudainement beaucoup moins égoïste à l'égard de mon frère.

La suite des propos de Astrée me rendit plein de curiosité. De quelles erreurs parlent elle ? Aussi, je lui demandais d'une manière douce, juste la voix curieuse pour comprendre pleinement de quoi elle parlait.

De quelles erreurs parlez vous donc ?

Cela me renvoya directement à mes propres erreurs. Le comportement que j'ai eu avec Perséphone, lorsque je l'a enlevé, lorsque je l'ai trompé avec Maria et lorsque je n'ai pas su m'imposer face à Zeus pour protéger Maria et mes enfants. La douleur piqua mon cœur à leurs pensées. Ils sont toujours en vie au Casino Lotus, une de mes harpies faisant régulièrement le voyage pour voir leurs états. Ils étaient protégé là bas, tout simplement. Zeus ne pouvait rien contre eux. Ils étaient saufs. Là aussi, je fis l'erreur de croire que Zeus respecterai le pacte puisque lui même ne l'avait pas respecté. Je me rendis compte que nous étions dans les jardin quand les mouvements de Astrée attira mon attention.

Je la vis déployer ses ailes blanches et les laisser derrière son dos, la pointe touchant le sol. Un demi sourire trahit mes lèvres alors que finalement elle continua ses propos en parlant de Perséphone. Automatiquement mon regard s’adoucit de bienveillance quand je pensais à elle. Je ne regardais pas Astrée, préférant fixer mon regard sur les fleurs et les iris notamment qui ornait quelques bacs de marbre blanc. C'était dans ces mêmes fleurs que j'avais finalement vu Perséphone pour la première fois. Aussi fraîche et pleine de vie que les pétales blanches. Je m'arrêtais et approcha mon bras d'un Iris pour la cueillir en la coupant en bas de la tige. Et finalement lui répondis.

-Perséphone va bien. Elle a souhaité préféré gouverner à ma place aujourd'hui plutôt que de m'accompagner. Elle ne souhaitais pas tomber sur sa mère je suppose.

Je continuais en tenant la fleur de ma main droite alors que j'offris mon bras gauche à la jeune déesse qu'est ma nièce. Je finis par finalement briser le masque de froideur qui entourait mon visage lorsque je sentis qu'on était véritablement seuls et continua d'une voix plus douce.

-Peut être que vous pourriez descendre dans le monde souterrain. Ainsi, vous pourriez venir la voir sans problème. Elle n'est jamais contre un peu de compagnie.

Un pincement au cœur revient quand je pense à la solitude que dois éprouver ma femme. Même si Charon, les furies, les moires étaient là, il n'en restait pas moins que le palais était vide et quand bien même avions nous essayer d'avoir un enfant, nous n'avions jamais réussi. Aussi, je la couvrais de cadeau et tentais au maximum de monter sur terre pour qu'elle puisse voir le jour le plus possible. Et finalement, elle m'aidait même à gouverner ou à juger quand elle se sentait apte à le faire. Je ne négligeais pas mon devoir mais il était bien plus facile et léger quand la déesse du printemps était à mes côtés.

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Astrée satisfait ma curiosité en répondant à ma question. Les erreurs, tout le monde en fait. Certains en agissant, d'autre en préférant se taire là où il aurait fallu s'interposer ou s'imposer. Je compris la raison pour laquelle elle se sentait responsable et je tentai de rassurer ma nièce.

Nous avons fait de nombreux cadeaux aux hommes mais très peu sont capable d'en comprendre le sens et l'utilité. Chaque vertu à son péché. La justice peut se transformer en vengeance par la noirceur des cœurs. Ne vous reprochez pas les défauts de votre père.

J'inspirai un instant alors qu'après avoir cueilli l'iris, je fixais un point sur l'horizon d'un regard doux et bienveillant alors que je finis par lui proposer de venir rendre visite à Perséphone. L'enthousiasme qui saisit Astrée à mes propos me fit sourire et je finis par tourner mon regard vers elle. Elle semblait avoir l'envie de partir de l'Olympe aussi, elle ne pouvait que très bien s'entendre avec ma femme. Je hochai la tête sans rien ajouter pour approuver ses propos. Il est vrai que l'Olympe n'était pas un endroit reposant et réellement j'ai du mal à croire que certains puissent encore croire que c'est le Paradis. Pour moi, il ressemble plus à un Enfer et réellement, je préfère être roi dans les Enfers que d'être qu'un simple pantin au Paradis. Et quand finalement elle parla de la relation entre Demeter et Perséphone mon regard s'assombrit aussitôt alors que j'eus un soupir ironique quand elle affirma que Perséphone et Demeter s'adorait dans le fond. Je finis par lui affirmer plus dans l'ironie et le sarcasme qu'autre chose.

-Ne vous méprenez pas Astrée. Demeter aime sa fille mais d'un amour bien trop égoïste et immature. Elle n'as de cesse que réclamer son enfant alors que Perséphone est tout sauf un enfant maintenant. Elle a préféré la garder auprès d'elle que de la laisser partir, quitte à détruire le bonheur de sa propre fille. Je n'appelle pas ça de l'amour maternel.

Bon avec Rhéa en mère et Chronos en père il est évident que moi même je n'avais pas une notion très à point sur le sujet mais je savais faire la différence entre un amour sincère et un amour égoïste. Je ne supportais pas l'idée que Demeter puisse la voir six mois dans l'année mais Perséphone semblait apprécier cette période, aussi, je me sentais seul pendant six mois de l'année mais elle était avec moi le reste du temps. Et si elle était heureuse ainsi, alors c'était tout ce qui comptait.

On continuait de marcher dans les jardins pour arriver dans un tunnel fait de lierre et de rosier aux fleurs impressionnante et aux senteurs exquise. J'inspirais discrètement le parfum des fleurs alors que nous continuons d'avancer, bras dessus, bras dessous. Je sentais l'Iris entre mes doigts et me promis de l'emmener intact à Perséphone. C'était un symbole pour nous. Nous rappelant l'amour que je lui portais. Je finis par continuer à parler à Astrée.

Si besoin, je vous enverrai une de mes furies pour qu'elle puisse venir vous annoncer quand vous pourrez venir aux Enfers. Aujourd'hui n'est pas le bon jour car je dois encore régler les affaires que votre père m'as confié.

Et je n'avais toujours pas eu des nouvelles d'Alecto concernant mes enfants et je commençais à m'inquiéter à leurs sujets. J'en avais toute les semaines et cela faisait un moment qu'Alecto ne m'avait pas répondu.

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Elle comprit tout de suite, aussi j'inclinais la tête avec un sourire. Je la remerciais intérieurement pour sa compréhension. Cela était plutôt rare pour les Dieux de faire preuve de compréhension quand il n'y voyait pas d’intérêt. Aussi, je fus agréablement surpris de constater qu'elle faisait partie de ces denrées rares.

Et quand mon cœur s'endurcit en même temps que mon regard, se fut pour cracher mon venin sur le dos de Démeter. Mes yeux brûlait d'un feu qui était seulement réservé pour Zeus. Et il n'était absolument pas amical. J'en avais presque oublié la présence d'Astrée qui se tenait toujours à mon bras et alors qu'elle prenait la parole, je finis par tourner mon regard vers elle. Elle semblait comprendre le point de vue que j'exprimais en mettant le doigt sur le mot que je cherchais. La possession. Elle possédait Perséphone comme on possède un objet et en cela je trouvais ce lien des plus malsain. Et j'étais complètement d'accord avec ses propos. Perséphone serait des plus heureuses si elle n'aurait pas été déchirée entre sa mère et maintenant moi. Un sentiment de culpabilité vient m'envahir soudainement mais bien vite refoulé. Mais son discours changea subitement. Je tiquai quand ma nièce utilisa le tutoiement mais ne lui en porte pas l'attention tout de suite, aussi, je finis par froncer les sourcils en tournant un regard froid à son égard. Comme si je ne le savais pas ! Je m'en suis voulu pendant un bon moment à cause de cette histoire. Une boule de rancœur remonta au creux de ma gorge alors qu'elle continuais à blâmer cette histoire.

Je n'oubliais pas que Astrée était la déesse de la justice et en ce sens, elle était impartiale. Et si cela me blessait autant, c'est que dans le fond, c'était surement la vérité. Je finis par tourner mon regard d'elle et préféra fixer l'horizon et clos finalement le sujet.

-Même si cela a été brutal, je ne changerai en rien ce que j'ai fait.

C'était clair et efficace. Je recommencerai un million de fois tant que ma Perséphone vivait à mes côtés. Et toute les Demeter du monde n'y changerai rien. Même si je devais me sentir coupable jusqu'à la fin des mondes. Je l'aimais tout simplement. Je soufflais un instant alors que nous continuons de marcher tranquillement. Les propos de la déesse m'avait tout de même chambouler et même si cela est un sujet que je préfère éviter, je finis par me dire que je poserai la question à Perséphone une fois rentré.

Le silence finit par s'installer entre nous un instant alors que nous arrivions bientôt au bout du chemin. Je ralentis un peu l'allure doucement pour prolonger un temps et finalement repris d'une voix plus douce.

-Je dois rentrer. Je ne veux pas laisser Perséphone plus longtemps. Mais je te ferai parvenir Alecto par les ombres. Je suis sur que Perséphone serait ravie de te revoir aussi.

Je fus surpris moi aussi de constater à quel point la tutoyer fut d'une facilité déconcertante. J'attendis sa réponse avant de m'enfuir comme un voleur pour être sur que cela ne la dérangeais pas de descendre dans les Enfers. Même si ils étaient sombre et tortueux, mon palais restait tout de même lumineux le plus possible pour que Perséphone s'y sente à l'aise au maximum.