Ma Psychée Déjà je vous l'ai dit pas mal de fois, j'aime pas des masses parler de moi, parce que ça attire l'attention, et que, même si mon paternel est le plus grand coureur de jupons de la Grèce Antique, je me considère comme n'étant pas très intéressante, parce que je ne suis rien de plus que la fille de Zeus aux yeux des autres. Et c'est très énervant, parce que la fille de Zeus elle devrait être capable de faire ceci, c'est la fille de Zeus donc elle peut faire cela, c'est un jugement que j'apprécie moyennement. Notamment parce qu'en terme de Demi-Déesse je suis plutôt nulle, merci papa pour la pression !
Bon par contre autant que je le dise tout de suite, je suis légèrement agoraphobe, c'est à dire que les grandes foules qui se resserrent autour de moi j'apprécie moyen, durant les parties de Capture l’Étendard c'est gérable, mais quand je vois les demi-dieux qui se font porter en triomphe... Moi ça me donne juste des crises d'angoisse.
Au-delà de ça, je pense pouvoir me définir comme une bonne personne, qui essaie le maximum du temps de faire la bonne chose, notamment pour protéger les autres, ce qui peut d'ailleurs être le seul motif pour lequel je ferais sans hésiter une entorse à mon pacifisme habituel. SI l'un de mes amis est menacés, faites gaffe, parce que sinon vous aurez pas le temps de voir venir l'éclair qui viendra sur votre tronche. J'essaie malgré tout de rester la plus discrète possible, ce qui, au vu de ma vie actuelle dans une colonie pour Demi-Dieux, est relativement complexe.
Même si je suis de nature douce et pacifiste, je n'en suis pas moins réfléchie dans mes actions, étant donné que je mise tout sur l'absence de combat, il faut que mes stratagèmes soient aussi fulgurants que ceux d'Athéna, ou au moins ceux de ses enfants. Ce qui fait que j'apparais comme une sorte d'anomalie en tant que fille d'un dieu aussi bourrin et violent que Zeus, vu mon caractère. Certains disent même que je fais l'inverse de ma nature profonde uniquement pour le contrarier. Sauf que la plupart de mes traits de caractère je les tiens de ma mère. Les quelques traits de caractère que je tiens de mon père c'est l'appréciation que j'ai pour les hauteurs et le ciel, et un sens assez aigu de la Justice. Et même si j'adorerais renier ça pour le contrarier, disons qu'à défaut de l'aimer j'ai au moins appris à respecter sa fonction, en même temps avec son ombre sur moi en permanence c'était pas possible de faire autrement.
| Mon Histoire Maintenant il faut que je vous raconte ma vie… Accrochez-vous, ce n’est pas vraiment de tout repos.
Je suis née il y a maintenant 15 ans à Ottawa au Canada, ce qui me fait dire que je suis Canadienne, parce que j’y ai vécu jusqu’à mes quatre ans, et c’était certainement la période la plus heureuse de ma vie, parce qu’il n’y avait que ma mère, moi, et assez peu d’ennuis. Vous pouvez comprendre que je sois assez nostalgique, d’autant qu’au moment même où l’on à installée nos valises à Chicago, tout est parti en vrille.
Ma mère ne m’avait jamais vraiment parler de mon père, durant mon enfance, elle ne s’était jamais remariée, et affichait souvent un air triste sur le visage quand elle l’évoquait, j’avais commencée à poser des questions comme je ne la voyais avec personne, son histoire ne variait jamais, mon père était un pilote de ligne (sérieusement Maman ? Le maître de l’air un pilote ? Aujourd’hui c’en est drôle, surtout quand je sais que c’est comme ça qu’il s’est présenté à toi ce gros nul) qui faisait une escale au Canada, et y avait rencontré ma mère, sauf qu’après son vol il était revenu, et avait été le plus romantique des hommes, la couvrant de fleurs et de cadeaux. Il était resté un peu avec elle, puis était reparti, aussi impétueux et fou que le vent me disait-elle. Et c’est dans cet intervalle que j’avais été conçue. De toute façon ma mère n’avait pas connue d’autres hommes, cela ne pouvait être que lui mon père. Et quand j’étais petite, j’avais l’espoir de le voir un jour, pour l’engueuler… Et oui pour l’engueuler, il était parti et avait laissé ma mère toute seule sans penser à elle, et maintenant elle était toute triste, ce qui me rendait très en colère contre lui.
Mais quand on est allés à Chicago, je ressentais de plus en plus la sensation d’être observée. C’était assez étrange, et ma mère semblait de plus en plus inquiète, d’autant qu’on avait quitté Ottawa sans vraiment qu’elle ne m’explique pourquoi, si ce n’est qu’on avait pas trop le choix selon elle, parce qu’elle avait obtenu du travail dans un cabinet d’avocat très réputé de Chicago. Mais je sentais bien que quelque chose n’allait pas. Et les ennuis commencèrent très vite. Notamment dès que je me fis diagnostiquer du syndrome de TDAH, doublé à une dyslexie sévère, lire me filait toujours un mal de crâne intensif, doublé d’une incapacité sans me concentrer à 100 % sur ce que je lisais à comprendre ma lecture. Ce qui était atrocement énervant, parce que malgré tout j’adorais lire. Ma mère m’avait toujours incité à lire beaucoup. Et c’était quelque chose que j’aimais bien, avant de vraiment commencer à inverser les mots.
Et, à mes 9 ans, les attaques commencèrent. D’abord je ne vis rien venir. J’étais en route pour l’école dans mon bus, quand d’un coup il s’arrêta à cause d’une panne, on était pourtant en pleine ville, mais l’un des enfants alors à voulu m’attirer avec lui, il disait avoir vu quelque chose qu’il ne connaissait pas, un genre de chien errant selon lui. Et effectivement, pour lui ce n’était qu’un chien errant. C’était uniquement ce que ses yeux mortels pouvaient voir, un très gros chien avait-il précisé.. Mais mes yeux ont tout de suite compris que ce n’était pas un simple chien errant. Trop grand, trop massif, avec des crocs bien trop aiguisés, ça avait plutôt l’air d’une bête féroce que d’un chien. Quand il m’a vu, je l’ai simplement senti renifler avant qu’il ne se jette sur moi, tandis que l’autre enfant courait au loin. J’ai su à ce moment là qu’il comptait me dévorer, et j’ai souhaité la chose que tout enfant aurait souhaité dans ce cas-là : M’envoler et m’enfuir très loin de lui. Sauf qu’étrangement, quelqu’un quelque part semblait m’avoir entendu, parce que je me suis sentie monter dans le ciel, pas haut, mais suffisamment pour être hors d’atteinte du molosse, de toute façon je n’avais pas le vertige. Le molosse était dépité, il savait qu’il ne pourrait plus obtenir sa proie alors que des cris m’appelaient au loin, ils ne tarderaient pas à me retrouver. L’immense chien noir choisit donc le repli, ce qui ne m’empêcha pas, une fois qu’il se fut éloigné, de m’effondrer en larmes, terrorisée. Je parlais de mon histoire, mais personne n’y croyait, il pensait que j’avais surinterprété la taille du chien à cause de la peur. On me ramena cependant chez moi, pour ne pas m’imposer d’aller en cours. Et ma mère comprit très vite le problème. Elle me mit très vite dans une voiture, avec valise et fracas, avant de conduire comme une dératée en direction de l’est. Sur le chemin, elle essaya de m’expliquer ce qu’elle savait, que mon attaque était bien réelle, et qu’elle avait essayé de me préserver de tout ça le plus possible. Mais que mon père était…. Très vieux, c’est ce qu’elle m’avait dit, et que tout avait à voir avec lui. Elle ignorait qui il était, mais après un moment à la pousser, j’ai fini par lui faire dire ce qu’il était. Un dieu, mais pour des raisons de sécurité, il n’avait jamais révélé son nom. Juste un endroit où emmener leur enfant une fois qu’il ne serait plus possible de la soustraire à son monde.
Les révélations de ma mère m’avait chamboulée, heureusement nous n’avons pas subies d’autres attaques durant le trajet sinon j’aurais sûrement péter les plombs.
Ma mère me déposa donc à la colonie des Sangs-Mêlés, là où j’allais à présent passer la quasi-intégralité du reste de ma vie, je ne revenais voir ma mère que pour les occasions particulières, Noël, anniversaire, ce genre de chose. Dès que je suis arrivé, j’ai quasi-immédiatement été revendiquée par mon très cher paternel, Zeus. Alors certes, j’étais rentrée dans le bungalow de Zeus grâce à ça, mais bon, j’avais 9 ans, et je me retrouvais toute seule dans un grand bungalow, avec la pression mortelle d’être la fille du roi des dieux. Je te déteste papa ! Parce qu’en plus je peux même pas me vanter comme je suis nulle, je n’aime pas le combat, je préfère la discrétion, je suis plutôt du genre à vouloir la jouer fine, tout ce qu’on ne recherche pas chez la fille de Monsieur Je Balance la Foudre et les Orages pour bien montrer que je suis la. On ne t’oublie pas Papa promis, alors s’il te plaît arrête juste le bruit de fond d’orage dans mon bungalow, merci.
Mais au moins, il m’a donné un truc que j’aime bien, et que j’ai découvert un jour, il s’avère que j’ai l’habilité de me transformer en aigle, je l’ai su un jour ou je suis tombé du haut du mur d’escalade de la colonie, et ou pour me rattraper, je me suis comme qui dirait envolée. En tant qu’aigle. Avec ma capacité à flotter sur l’air et la foudre, là-dessus je devais dire que j’étais gâtée. Il fallait bien des avantages.
Cependant, au fond de moi, je mourrais d’envie de faire mes preuves, je n’avais encore jamais accomplie de quête, et je n’attendais qu’une seule chose, qu’on me donne ma chance. |