Bien que née depuis plus longtemps, Sophie garde à jamais l’apparence d’une jeune fille de quatorze ans, âge auquel les Chasseresses l’ont adoptée et auquel Artémis l’a rendue immortelle. Elle a de longs cheveux bruns et de grands yeux gris. Elle porte généralement une combinaison qui lui facilite les déplacements et de ne pas être gênée quand elle tire à l’arc qui est son outil de prédilection. Elle porte sur son dos un carquois généralement bien rempli.

Elle a un port altier et un corps musclé par l’exercice qu’elle pratique depuis son plus jeune âge. Ceci lui donne un aspect sécurisé, contrebalancé, par contre, par ses yeux qui s’arrondissent facilement et lui donnent un air innocent et naïf, surtout lorsqu’elle manifeste son pouvoir d’enjôlement. Elle a la peau pâle mais pas diaphane, et les traits réguliers. Elle est gracieuse et sait se mouvoir sans faire de bruit quand c’est nécessaire.

Intelligente, Sophie est généralement capable de comprendre rapidement les choses. Elle possède un grand instinct de survie, qui pâtit toutefois un peu de sa nature souvent impulsive. Déterminée, elle n'hésitera pas à donner tout ce qu’elle a pour triompher d’une mission ou d’une tâche qu’on lui a demandé d’accomplit. Elle a une tendance à se sacrifier pour les autres, ce qui est d’ailleurs son défaut fatal. De fait, elle est extrêmement attentive aux besoins des autres. Parfois naïve, elle peut se mettre dans des situations embarrassantes dont ses amis viennent généralement la sortir. Extrêmement sensible, elle peut très facilement éclater de rire comme en en sanglots, mais elle n’est pas rancunière et pardonne assez facilement. Maternelle et douce, elle a un don avec les plus jeunes. Elle manifeste une confiance en elle parfois fluctuante.

Pierre Deschamps était né dans une riche famille française. Fasciné par la médecine et soucieux d’aider les autres, il avait décidé, dès son entrée au collège, de partir dans la recherche médicale afin de trouver des remèdes aux grands maux de ce monde. Néanmoins, ses parents refusèrent de gaspiller leur argent dans ce qu’ils estimaient être de vaines recherches. Déçu, mais déterminé à ne pas renoncer à aider les autres, Pierre partit en médecine, ce que ses parents considérèrent comme un choix avisé. Il accomplit avec succès ses deux premières années de médecine, atteignant alors l’âge honorable de vingt ans.

Un drame acheva de tracer sa destinée. Ses parents moururent alors qu’il venait d’avoir sa seconde année de médecine. Il en fut fortement désolé, mais décida de profiter de cette opportunité pour accomplir ce qu’ils avaient toujours refusé pour lui. A l’aide de son héritage, il fonda une organisation dans laquelle il utilisa ses connaissances médicales pour s’investir personnellement. Il commença donc à rechercher des remèdes et en particulier, le centre de son étude consistait en trouver des outils de soin auquel tout le monde pourrait avoir accès gratuitement. Ainsi, tout le monde pourrait avoir accès aux soins les plus basiques.

L’amour de cet homme pour son prochain et la façon qu’il avait de se mettre au service des autres émut particulièrement la déesse Aphrodite qui décida de faire à cet homme le plus beau cadeau qu’une déesse pourrait lui faire. Un enfant.

Touché par cette faveur que lui faisait la charmante déesse, le chercheur choisit le prénom de Sophie, qui signifiait « sagesse » en Grèce Antique. La déesse, soucieuse de ce bébé, estima de son devoir de lui apprendre que moins la petite fille en saurait sur ses origines divines et moins elle risquait de se faire attaquer avant que sa petite enfance fût terminée. Répugnant de mentir à sa fille mais sachant qu’elle ne connaîtrait pas les lois qui régissent la naissance avant un moment, son père lui déclara qu’elle était un cadeau des dieux, ce qui pouvait être interprété de façon toute innocente.

Sophie baigna dès sa plus tendre enfance dans l’univers de l’archerie dont son père était à la fois passionné et champion. Participant très tôt à de nombreuses compétitions, Sophie se montra aussi habile que son père et atteint rapidement un haut niveau dans le club qu’elle avait intégré. Par la suite, le père de Sophie n’eut pas à se soucier de lui apprendre la vérité car, bien avant qu’elle ne lui pose trop de questions, alors qu’elle n’avait que huit ans, le destin, ou plutôt sa mère, se chargea d’elle. Aphrodite, soucieuse de la sécurité de sa fille, envoya une autre de ses filles, Silena Beauregard, déjà installée au camp grec des Sang-Mêlés, nommée, pour venir chercher sa sœur et l’amener en sécurité au camp. Sophie fut triste de quitter son père mais la gentillesse de Sirena lui fit chaud au cœur et elle fut ravie d’avoir une grande sœur aussi généreuse, si bien qu’elle n’hésita pas une minute à la suivre.

Pendant un an, Sophie, installée dans le bungalow d’Aphrodite avec ses frères et sœurs demi-déesses et demi-dieux, travailla dur pour devenir une grande guerrière, au service de l’amour de l’autre. Elle acquit une expérience particulière dans l’art du tir à l’arc. Elle noua par ailleurs une relation d‘amitié très forte avec une de ses sœurs qui avait son âge.

Quand elle eut neuf ans, un soir, sa mère lui apparut et lui apprit qu’elle estimait que Sophie avait atteint le niveau d’une demi-déesse avertie et lui offrit une récompense. Elle eut droit à un objet magique. Il s’agissait d’une carte. Quand on ne lui demandait rien, il s’agissait d’une carte indiquant les grands sites magiques de New-York, dont le principal était l’Olympe, évidemment. Mais si on le lui demandait, la carte pouvait indiquer la position d’une personne ou d’une créature, à condition que ce fut un être chéri entre tous par la jeune fille. Sophie fut très honorée de recevoir un tel présent qui lui serait utile si jamais elle devait faire une quête un jour.

La vie de la fillette se poursuivit entre le camp en été et l’école pendant l’année. Ce ne fut que quand elle eut quatorze ans que ce beau programme changea. Alors que l’été approchait, Sophie faisait ses préparatifs pour se rendre au camp d’été quand une bande de monstres attaqua la maison. Sophie tenta de protéger son père comme elle le put, mais les monstres étaient nombreux et elle crut sa dernière heure arrivée. C’est alors que surgirent les chasseresses d’Artémis qui sauvèrent Sophie et son père d’une mort certaine. Elles proposèrent à Sophie de se joindre à elle et après mûre réflexion, Sophie accepta. En hommage à sa nouvelle destinée, son père lui remit l’arc qu’il avait utilisé dans ses compétitions à l’adolescence. Sophie partit alors pour suivre un nouveau chemin.